Explication de texte et cycle thorium

Bonjour à tous!
Je vais très sérieusement descendre le niveau technique de cette section, mais mon niveau de connaissances sur le sujet est très limité...
Bref, j'ai parcouru avec un vif intérêt (donc en surface pour l'instant) un article sur le dernier Science et Vie concernant l'alternative thorium du réacteur à sels fondus qui semble être la panacée (technique, parce que "politiquement", ça n'a pas l'air gagné...) concernant la production à moindre risque d'électricité...
Sauf que... j'ai commencé à déchiffrer un article du CEA sur le sujet qui tempère le côté inoffensif de ce type de production :
"Malheureusement, l’émission de rayonnement γ de haute énergie (2,6 MeV) par le Tl 208 formé dans les combustibles Th-U 233 recyclés pose de sérieux problèmes de radioprotection dans les installations de fabrication du combustible "

Pourrais-je avoir quelques données simple expliquant ce phénomène? Est-ce que cela serait un réel frein à ce type de production?
Que pensez vous de ce type d'article? (j'en ai fini avec mes questions )

Merci d'avance pour vos lumières!

Bonjour,

L'article du CEA parle longuement de l'exploitation du thorium dans un combustible solide, et ne fait que mentionner brièvement la vraie révolution technologique qui est l'exploitation du thorium en forme de combustible liquide dans un réacteur à sels fondus.

Plus d'informations ici :

www.energieduthorium.fr

Bonne découverte!

Merci johnlaurie, je vais voir ça de suite...
Après relecture, en fait le Science et Vie date déjà d'un an pile (d'où ma méprise, oups...)

Voir également cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=Xe3K6pEA_1U
Les 5 premières minutes sont doublées en français. Le tout est sous-titré en français.

Bonsoir
Ça complète ce que nous avons sur le sujet.
Je crois même que nous avions parlé de la voiture dans la rubrique d'actualité en 2011.
Maintenant ce serait bien d'avoir, pour cette filière, une meilleure gestion du retraitement du combustibles et des inévitables déchets. j'avoue ne pas m'être penché sur la question.
KLOUG

Comme indiqué dans Laradioactivite.com :

Citation :

L’uranium 232 est un sous produit des réacteurs marchant au thorium et l’uranium 233. La formation de cet isotope résulte de captures particulières de neutrons par l’uranium 233 qui provoquent l’éjection de deux neutrons. L’uranium 232 possède une période assez courte de 68,9 ans...

Pour les amateurs d'histoire on parlait déjà de couvertures fertiles en thorium pour G2. C'était en 1957 .
Les piles atomiques (1957)

Bonjour,

@ KLOUG : Justement ! C'est la forme de combustible LIQUIDE en forme de sels de fluorure qui est la vraie révolution de cette technologie, car elle permet de séparer les produits de fission des actinides par traitement chimique.
Les produits de fission n'ont plus de radioactivité significative après environ 300 ans en isolation géologique.
Les actinides retournent dans le réacteur pour fissioner et produire de l'énergie.

@ northstar : Justement ! C'est la formation d'U232 par réactions n2n qui fait que l'utilisation d'U233 pour fabriquer une bombe nucléaire est très, TRES difficile. Mais l'U232 ne quitte jamais le réacteur : Le retraitement du sel fluorure LIQUIDE permet de séparer l'U232 des produits de fission et de le renvoyer dans le réacteur. Tôt ou tard, il absorbera un neutron (--> U233) puis sera fissionné pour produire de l'énergie

@johnlaurie : justement ! au niveau radioprotection la mise en oeuvre paraît délicate, quant au réacteur à sels fondus, le principe n'est pas très vendeur coté "public acceptance", à savoir la circulation à l'état liquide des matières fissiles et des PF.

@northstar : effectivement ! Changement de paradigm nécessaire. Etes vous prêt à faire ce changement de paradigm ?

Ce qui sera surtout vendeur coté publique c'est que cette technologie promet la génération d'énergie moins cher que les combustibles fossiles :
- Coût du combustible négligeable
- Enrichissement et fabrication de barres de combustible éliminés
- Fonctionnement à pression atmosphérique - coût des réacteurs réduit drastiquement
- Volume et durée de vie des déchets drastiquement réduits

Du coté sécurité, quel est le pire cas ? Imaginons une attaque terroriste sur un réacteur à sels fondus qui fait une rupture des murs du coeur du réacteur (là, on est vraiment dans le pire des cas....). Conséquence? Le sel fondu radioactif s'écoule de la rupture et s'accumule sur le sol du bâtiment. Il refroidie. Il solidifie. Puis c'est tout.

Je suis très content de continuer cette discussion avec vous!

Bonjour
Nous aussi.
Vu qu'on apprend des choses ou qu'on s'y intéresse à nouveau du fait de la discussion.
Avec les améliorations dans le domaine de la robotique n'y aurait-il pas une possible solution pour les aspects radioprotection ? A creuser si jamais les politiques convaincus par les experts scientifiques voulaient aller en ce sens.
KLOUG