CT ambiance

Bonjour à tous,

Petite question concernant les contrôles techniques d'ambiance réglementaires...

Si je lis le texte réglementaire correspondant (Annexes de l'arrêté du 21 mai 2010), "les débits de dose doivent être mesurés en différents points représentatifs de l'exposition des travailleurs au poste de travail qu'il soit permanent ou non". -> Une galerie d'accès à un local de travail entre-t-elle dans les points à surveiller ?
Sachant que le débit de dose dans cette galerie sera très faible (elle est en ZS surtout pour des raisons de commodité afin de classer toute l'installation pour éviter les sauts de zone internes), que les intervenants n'y seront pas très longtemps (ni très souvent), puis-je prévoir une surveillance radiologique des galeries par dosimétrie passive trimestrielle ? Du coup, cette surveillance servirait limite plus à justifier le zonage de la galerie plutôt que l'exposition réelle des travailleurs. (les postes de travail dans les locaux techniques sont surveillés par dosi passive d'ambiance).
Et pour la périodicité de relevé des dosimètres d'ambiance, puis-je partir sur un rythme trimestriel ? Je suis toujours soumise à la même contrainte de km de galeries à surveiller, et si je pouvais éviter au futur tech RP de l'installation de se faire tout le circuit tous les mois...

Merci de vos contributions et bonne journée à tous !

Bonsoir,

La galerie ==> non sauf si lieu de travail maintenance incluse
Trimestrielle ==> Oui


Le point crucial me semble poste de travail
Il faudrait selon moi suivre la logique l'analyse de risque c'est à dire:
1)des opérateurs peuvent-ils être amené à travailler dans cette zone
2) il s'agit uniquement d'un lieu de passage.
2a) le lieu de passage ne présente pas/un faible risque radiologique
2b) le lieu de passage possède une source de rayonnement

Cas 1 et 2b ==> Dosimètre
Cas 2a ==> Pas de dosimètre

Périodicité lié aux risques ==> (Dosi pièce - dosi témoin) > seuil de détection
Si tu dit une faible ambiance disons (Pièce 0.2 - ambiance 0.1)µSv/h = 72µSv/mois ==> Trimestriel

Personnellement, dans notre installation les dosimètres d'ambiance ne sont placé que dans les lieux ou des travailleurs sont exposé (maintenance/exploitation/bureau). Nous ne mettons donc pas de dosimètre dans les couloirs mais dans chacune des pièces  et hall.
Tous nos dosimètres d'ambiances sont trimestriels

Bonsoir ayorosgirl et merci de ta réponse ! 

Dans la galerie concernée, on est dans le cas 2b : une faible ambiance en DeD et un lieu de passage uniquement, qui servira à rejoindre d'autres locaux techniques, qui eux seront équipés de dosis passifs d'ambiance.

Dans mon ancien job, j'avais participé au remplacement des dosis d'ambiance mensuels par des trimestriels, et même là, on ne voyait rien dessus... Mais il me semblait avoir lu dans un autre post que le dosimètre passif ne pouvait être considéré comme un appareil de mesure d'ambiance car il ne mesurait pas de DeD... Et que du coup, il fallait tout de même des mesures mensuelles...

Plus on creuse la réglementation et plus l'on trouve de raisons de s'arracher les cheveux...

ayorosgirl a écrit:

Tous nos dosimètres d'ambiances sont trimestriels

Bonjour Ayorosgirl.

Tu justifies comment cette périodicité dans ton programme de controle? L'ASN ne te fait pas de remarques?
Bonne journée
Benjamin

Bonjour Benjamin14,

J'ai peu d'ambiance donc avec des mensuel, je suis sous le seuil de détection.
Pour assurer un suivis, il me faut donc des trimestriel

Je suis d'accord avec toi sur le plan technique mais comment le justifies tu sur le plan administratif, vu que tu ne respectes pas la périodicité de l'arrété du 21 mai 2010.
Mon ASN ne voulait pas entendre parlé de dosi trimestriel lorsque la périodicité était mensuelle...

en même temps, comme il est écrit dans l'arrêté qu'il faut des "mesures en continu ou au moins mensuelles"... Pour moi le dosimètre mesure en continu, donc on est dans le 1er cas et pas besoin de répondre au 2nd, puisque c'est l'un OU l'autre...
D'ailleurs les deux principaux fournisseurs de dosimètres passifs (IRSN et Landauer) s'entendent bien pour dire que leurs dosimètres d'ambiance, sur un ou trois mois, sont parfaitement adaptés pour réaliser les contrôles techniques d'ambiance réglementaires...

Et si en plus dans l'analyse de risque ou la définition du zonage, on prouve que mettre en place un dosi mensuel ne se justifie pas en raison du peu de dose à enregistrer, mais qu'il vaut mieux donc avoir un suivi trimestriel de façon à avoir une estimation bien plus précise de la dose effectivement reçue...

Je vais militer pour une application très pragmatique de la loi, vive le practico-pratique !
On ne peut pas nous demander d'avoir des appareils de mesure adaptés aux rayonnements à mesurer ainsi qu'au niveau de risque encouru, et en même temps nous imposer des appareils qui ne mesureront jamais rien ou presque...

Bonsoir,
les mesures d'ambiance ont aussi la finalité de "valider" le zonage radiologique en place. Si votre couloir est contigu à un local classé en zone réglementée, il va permettre au chef d'établissement de garantir le respect des 80 µSv/mois si le couloir est en zone non réglementée.
Le dosimètre trimestriel d'ambiance dans l'industrie (et donc en INB) est casse gueule... (pour le médical soumis à déclaration, le trimestriel est réglementairement accepté via un arrêté)
Il ne respecte pas la réglementation (code du travail) et l'aspect mesure en continue est de mon point de vue, a prendre dans le sens mesure par un appareil de type balise gamma qui mesure et surveille de façon continue un débit de dose.
De plus, même si historiquement vous n'avez jamais décollez pas la pulpe du fond, il suffit que sur un trimestre il y ai une dose de 90 µSv, pour se poser la question : dépassement de la limite ou pas ?  
Profitez de votre retour d'expérience : si cela fait des mois, voir des années que vos dosimètres passifs mensuels ne dépassent pas leur seuil de détection, écrivez le et justifier ainsi dans votre programme de contrôle interne le passage en dosi trimestriel, mais essayez de faire valider cette vision par votre division de l'ASN...

Bonsoir,
@Fred tu veux 90µSv/mois?

Je rappel qu'on ne mesure que l'exposition artificiel donc il faut bien 80µsv par mois en  plus du dosi d'ambiance.

Après nous dans les zones Contrôlée on a des balises reliées à un TCR donc la dosimétrie ne sert qu'a vérifié les ZNR.
On avait formulé la réponse que je vous ai faite lors d'une des nombreuses visites de l'ASN et il n'avait rien trouvé à redire et préférant porté leur attention sur d'autres choses.

Bonjour,

Bien complexe le point...
En ce qui concerne les balises d'irradiation, c'est sûr que c'est bien pratique et indéniable pour surveiller le DeD aux postes de travail, mais quand on est à 500m sous terre et qu'il y a une multitude de postes de travail répartis sur plusieurs dizaines de km de galeries... Les collègues des CFI refusent de rajouter des km de câbles pour les alimenter, cela n'a pas été dimensionné à la conception...
Du coup, passage par les dosimètres d'ambiance... Après, je veux bien prévoir un remplacement mensuel des dosis, après tout, ce n'est pas moi qui ferai la tournée pour les changer ! C'est juste que j'ai du mal à me convaincre de l'intérêt d'en mettre des mensuels qui ne vont quasiment rien mesurer plutôt que des trimestriels qui seraient plus utiles à mon humble avis...
Dans mon entreprise précédente, cela n'avait pourtant pas gêné l'ASN que le suivi d'ambiance soit réalisé avec des dosis trimestriels... En même temps, s'ils avaient creusé un peu, ils auraient pu trouver tant de choses à redire sur l'organisation RP...

Bonsoir à tous,

Je déterre ce sujet pour faire le point sur les contrôles techniques d’ambiance en 2019.

Prenons le cas d’une installation médicale soumise à déclaration. L’arrêté du 21 mai 2010 précise que les contrôles d’ambiance consistent à mesurer des débits de dose. Jusqu’en 2018, la circulaire DGT/ASN du 21 avril 2010 prévoyait que les contrôles d’ambiance puissent être réalisés grâce à un dispositif de mesure intégrateur permettant d’accéder à la dose intégrée (c’est-à-dire un dosimètre d’ambiance). Depuis la sortie de l’instruction DGT/ASN du 2 octobre 2018, cette circulaire est abrogée et le seul texte en vigueur est actuellement l’arrêté du 21 mai 2010.
Dès lors, comment un contrôle d’ambiance peut-il être réalisé autrement qu’avec un radiamètre ?

Merci de m’éclairer sur ce point, en attendant la sortie du prochain arrêté « contrôle » !

Benoît

Non Monsieur ! On ne déterre pas de post sous le chapiteau : ça fait des trous dans la piste et c’est qui, qui rebouche les trous, hein ???
Plus sérieusement, bonjour Benoit.
Très bonne question.
Réglementairement, tu as raison.
A ma connaissance, à ce jour, au vue des lettres de suite de l’ASN, la pratique est toujours tolérée.
L’essentiel est que cette pratique est bien définie dans ton programme de contrôle technique de rp et d’ambiance externe et interne.