Les visiteurs

"Montjoie", "Saint Denis", "Que trépasse si je faiblis".....

Un peu plus sérieusement, voulez vous que nous discutions un peu "Visiteurs", car j'en entends des vertes et des pas mûres, ou alors, possible également, je n'ai encore pas bien compris les décrets 2018.

Déjà, si le visiteur, n'est pas un travailleur au sens de la réalisation de travaux (donc pas soumis à PDP, AT), il est bien le travailleur d'une entreprise, donc soumis au CT.
Pour un visiteur classé au titre de l'exposition aux RI , la gestion est plutôt facile. C'est quand le visiteur est non classé, que la chose se complique….
Les décrets 2018, simplifient et facilitent l'accès en ZS bleue et ZC verte pour du personnel non classé , sous conditions ( et même ZC jaune, mais peu d'intérêt d'exposer à ce point pour une visite).
L'une d'entre elles :

« Article R. 4451-58[size=13]. – I. – L’employeur veille à ce que reçoive une information appropriée chaque travailleur : [/size]
«1°) Accédant à des zones délimitées au titre des articles R. 4451-24 et R. 4451-28
Sommes nous ok sur le fait, que les visiteurs :
1) Ne sont pas exempts de CT
2) Doivent recevoir un information appropriée,  pour des actions de visite.  
3) Doivent être autorisés par leur employeur à accéder en zone délimitée
4) Etre à jour de visites médicales
5) Doivent être en mesure de prouver que l'expo de la visite ne fera pas atteindre une limite d'exposition du personnel non classé

Bonne journée à tous

Hello Gally,
On a tous une définition du visiteur différente...
De notre coté le visiteur est une personne physique présente dans un lieu donné mais qui ne pratique aucun geste technique. Dans le cas de zone réglementée, le visiteur ne met pas en œuvre de RI. Il n'assiste pas non plus spécifiquement à la mise en œuvre de RI  (une personne venant assister à une manip en zone réglementée sera considérée comme "travailleur").
Le visiteur est systématiquement accompagné par du personnel permanent.
Du coup, notre visiteur ne reçoit pas obligatoirement de formation RP, on n'exige pas d'autorisation de son employeur pour l'entrée en zone....etc. Bref, notre visiteur n'est pas soumis au CT...
Pour l'instant, on gère comme ça.
Cordialement.

Lors d'un audit hier, le CRP a dit lors d'une discussion que désormais, vu la réglementation de 2018, les exploitants considéraient les visiteurs comme des travailleurs exposés non classés, du fait qu'ils visitent pour des raisons professionnelles, et que certains visiteurs étaient plus des intervenants parfois que de simples visiteurs.

Si ça peut aider...

Bonsoir,
Pas sûr que le décret de 2018 apporte autant de précisions sur le cas des visiteurs....
Je n’ai personnellement jamais aimé cette notion de visiteur. En plus, ça fait touriste, et dans le nucleaire, ça fait pas sérieux.... 
De mon point de vu, ça ne reste pas moins qu’un travailleur qui entre dans une zone délimitée au titre de la radioprotection, et ce dans le cadre de son activité professionnelle : donc, s’il n’est pas classé, autorisation de la part de l’employeur, information sur la rp, evaluation du niveau d’exposition et port de dosimétrie opérationnelle si accès en ZC (et en ZS  si possible)

Désolé, doublon...

Hello !
Le contexte est important. J'ai l'impression également qu'au niveau réglementaire l'ASN prend une vision de l'ensemble de la prise en charge de la RP. Finalement, ça revient à donner à l'autorisataire/employeur (dans les fait la PCR), la responsabilité de gérer sa RP en fonction de son contexte. La mise en place de procédures (ou pas) devant être justifié. Et ça n'est pas plus mal.
Cordialement.

Bonjour
Je vous donne la version CEA des règles générales de radioprotection, version 2012 :

Un visiteur est une personne qui entre occasionnellement sur un centre ou dans une installation du CEA, dans le but de s’informer. Il ne réalise pas de tâche qu’elle soit liée ou non à une activité nucléaire, dans les zones concernées par la visite.
Les modalités d’accès de ces personnes sont précisées au chapitre D.

1.5 Visiteurs
Un visiteur est une personne qui entre occasionnellement sur un centre ou dans une installation du CEA dans le but de s’informer et qui ne réalise aucune tâche, qu’elle soit liée ou non à une activité nucléaire dans les zones concernées par la visite.
Les visiteurs ne peuvent accéder à une zone surveillée ou contrôlée qu’après accord du chef d’installation. Ce dernier veille à faire respecter les consignes en vigueur et notamment à ce que le niveau d’exposition induit par la visite soit le plus bas possible et en tout état de cause en deçà des limites d’exposition fixées pour le public.

 Pour les visites de groupes en zone surveillée ou contrôlée, les dispositions suivantes doivent être respectées :
• la liste nominative des visiteurs et le motif de la visite doivent être établis par le chef d’installation ou le responsable de la visite et transmis au SCR qui affecte un dosimètre opérationnel à l’un au moins des visiteurs. Les résultats seront archivés dans la base locale de données de la dosimétrie opérationnelle associée à la liste nominative des visiteurs,
• les visiteurs doivent être accompagnés par un salarié de l’installation dûment habilité,
• les visiteurs doivent être âgés d’au moins 14 ans,
• l’accès des visiteurs en zone contrôlée spécialement réglementée orange ou rouge est interdit,
• les accès des visiteurs aux zones contrôlées jaunes doivent faire l’objet d’une autorisation spécifique du chef d’installation,
• les visiteurs doivent revêtir la tenue vestimentaire adaptée qui doit permettre de les différencier des travailleurs,
• un contrôle individuel de non-contamination est effectué en sortie de zone,
• les objets personnels d’accompagnement (sac à main, téléphone portable, tout appareil électronique) doivent être déposés au vestiaire en entrée de zone, dans la mesure où leur absolue nécessité n’est pas justifiée.

Les cas particuliers des visiteurs qui, dans les jours précédant la visite, ont subi un examen médical ayant mis en jeu des produits émetteurs de rayonnements ionisants ainsi que des femmes enceintes sont mentionnés au § D.1.7.


3.3.2 Cas particulier des visiteurs et des travailleurs non classés A ou B
Dans le cas où des visiteurs ou des travailleurs non classés A ou B sont amenés à entrer en zone surveillée ou contrôlée, le SCR du centre concerné doit remettre un dosimètre opérationnel à l’un au moins d’entre eux ou à l’accompagnant, pour déterminer la dose reçue pendant la visite.
La dose enregistrée par le (les) dosimètre(s) est archivée, associée à la liste nominative des visiteurs ou des travailleurs non classés A ou B, dans la base de données locale de la dosimétrie opérationnelle du centre concerné.

Pour les visiteurs, un seuil d’alarme du dosimètre opérationnel est défini par le chef d’installation en concertation avec le SCR du centre concerné suivant la nature de la visite. Un dépassement de ce seuil conduira à une investigation et à une information du (des) visiteur(s) concerné(s).

Je pense que ça n'a pas du changer beaucoup

Iron kloug