Formation RP Patients

nous accueillons beaucoup d'externe dans mon service d'imagerie...je ne sais pas si c'est un alzeimer débutant ou une mauvaise pédagogie des enseignants, mais en tous les cas le résultat auprès du patient est toujours le même...aucune psychologie, ils ont de grosses difficultées à communiquer avec la patient dérrière la pathologie.

Pas plus tard que ce matin, devant l'école, un groupe de parent discute de l'épidémie de gastro qui sévit à l'école....dans le groupe, il y avait une maman médecin généraliste (depuis au moins 10 ans), qui proposait à tous les parents de venir à son cabinet avec leur enfant (jusque là, je trouve cela sympa)....et qu'elle leur ferait des préscriptions de radio "du ventre" pour vérifier si tout va bien de ce coté..........

Je suis partie pour éviter de faire un carnage

il y a surement de très bon médecin, de très bon prescripteur....malheureusement je ne pense pas que ça soit la majorité qui savent à quoi sert tel ou tel type d'imagerie (je pense que je vais envoyer à la maman les fiches de bonne pratique et les guide de non indication d'imagerie de la HAS!)

Oups !
Merci marmotte de l'anecdote très significative : mais qu'espère-t-elle qu'on voit sur une radio pour une gastro ?
Pour plussoyer la remarque de Kloug, j'invite à lire et relire l'article de l'équipe américaine de Bethesda, dans le British Journal of Radiology qui relevait l'augmentation de la prescription de scanner par les généralistes et spécialistes parce que c'est plus rapide qu'un entretien et une palpation.

Ma propre mère* était ravie quand l'ORL lui a demandé de venir au 1er rendez-vous avec le scanner réalisé dans tel cabinet. Elle ne comprenait pas pourquoi je bouillais quand elle me l'a dit.

tu n'as pas cet article sous la main, Balda?

j'en ai entendu parlé dans une présentation aux JFR, mais jamais lu avec mes yeux

Nous ne cherchons pas à stigmatiser une profession, mais à l'informer.
L'imagerie a fait des progrès énormes et prend beaucoup de place dans les données cliniques. Mais ce n'est qu'une donnée au milieu des autres, (ce que rappellent les médecins qui interviennent dans 'mes' formations), et notre rôle de radioprotectionnistes* en diagnostic est de rappeler que l'enjeu n'est pas sur ce patient en particulier, mais à l'échelle de la population.
C'est un discours qu'ils s'approprient avec facilité car ils sont déjà formés aux problématiques de politique de santé.


*est-ce un métier ? ;o)

marmotte a écrit:

tu n'as pas cet article sous la main, Balda?

J'en ai entendu parlé dans une présentation aux JFR, mais jamais lu avec mes yeux

Je te le fais passer.

Je vois que la dose patients passionne, il était temps. N' oublions pas que les scanners représentent environ 3% des actes pour 40% de dose collective, que l'angiographie représente environ 1% des actes pour 10 % de dose collective (avec des temps d'exposition tres opérateurs et patients dependants) et que le bloc représente environ 0.6% des actes pour 7% de dose collective. Pour ces trois domaines, je pense que la justification et l'optimisation est impérative

Un scanner corps entier c'est quand même 20 mSv par passage, et on en fait souvent deux voir trois