- Kokouro a écrit:
- On vient donc stopper la réaction en chaîne et la production de neutrons pour une durée de plusieurs semaines. Comment fait-on alors pour diverger par la suite si la réaction en chaîne a été stoppé depuis plusieurs semaines et la production de neutrons arrêter ? Il reste encore des neutrons dans le cœur pour provoquer des fissions ?
Bonjour, lors des arrêts de tranche, hors incident, l'opération principale est de remplacer 1/3 du combustible (si la gestion du coeur est de ce type, genre CYCLADES) par du combustible neuf. Ainsi à la fin des opérations, suivant le plan de chargement, on a 1/3 de combustible neuf, 1/3 irradié à 1/3 de la valeur cible et 1/3 irradié aux 2/3. Les combustibles irradiés émettent notamment des neutrons, ce qui suffit à redémarrer le coeur comme le décrit Deedoff.
Pour l'anecdote, le remplacement du combustible ne se fait pas n'importe comment, et un plan de chargement doit être scrupuleusement suivi :
Incident Dampierre 2001 - deedoff a écrit:
- La réaction en chaine demarre lorsque la géométrie non sûre est réunie (masse critique).
C'était initialement la technique suivi; on laissait "faire". Afin de garantir le meilleur "rendement" possible, on cherche à avoir la matière fissile la plus isotopiquement "pure" possible, ainsi on cherche à éviter tout isotope émetteur de neutron, qui déclencherait de façon prématurée la réaction (sans qu'une géométrie "parfaite" soit atteinte, on aurait alors un pétard mouillé). Le fait d'avoir très peu d'émetteurs de neutron, rend le démarrage de la réaction aléatoire, malgré l'obtention de la géométrie critique (plusieurs secondes peuvent s'écouler malgré la géométrie obtenue).
Afin de maîtriser le démarrage de la réaction, on envoie une bouffée de neutrons au moment opportun. Ceci peut se faire via un générateur de neutrons (petit accélérateur électrique Deutérium-Tritium), ceci peut se voir sur certains schémas :
La société Sodern produit notamment des générateurs de neutrons :
Genie 16, Genie 35