Objectifs de contamination

Bonjour,

Dans le nouveau référentiel CEFRI  SPE E 0400 indice 19, on parle non seulement d'objectifs dosimétriques individuels et collectifs mais maintenant on doit fixer des objectifs de contamination (matériel, chantier). Avez vous déjà penché sur le sujet?
Est ce que des objectifs de non déclenchements de portique  (C1, C2, C3) peuvent répondre à ce point du référentiel?

Je vous remercie par avance de votre aide.

Cordialement

Popinot

Sérieux ? Lorsque tu vas contrôler ton matériel si tu le trouve contaminé tu vas quand même le sortir en disant : "il est contaminé, mais il ne sonnera pas au portique, je respecte mon objectif, je vais le mettre dans ma voiture et le ramener chez moi"
C'est comme la limite 0,4 Bq/cm². Si tu trouves moins mais que tu trouves quand même il faut traiter/prendre en compte la contamination.

Personnellement, je pense qu'il s'agit plustot sur les chantiers de valeur de contamination maximal admissible avant de devoir lancé une décontamination.

Sur l'un de nos chantier à plus 100Bq/cm², on lançais une décontamination

Bonjour,

Je suis également confrontée à la même problématique que Popinot (puisque je suis dans la mise en application de la spec ind19 du CEFRI)...).

Si ce sont les valeurs chantiers à prendre en compte, c'est à l'exploitant de nous les donner mais ça peut être différent pour chaque chantier, donc les objectifs doivent intégrer ces différentes valeurs . Ou alors utiliser le REX des valeurs constatées sur chantiers déjà réalisés ?

Je pensais également partir sur les objectifs de non déclenchement des portiques (C1, C2, C3 mais aussi CPO).

Pour toute autre info, je prends également !

Les valeurs de chantiers n'ont pas à être défini par l'exploitant mais pas le sous traitant selon les radioéléments sur lesquels il travaille en fonction de leur forme et de sa tenue de protection afin de statuer sur le risque admissible.

On ne travaille pas de la même sur des poudres Pu et du Césium que sur de l'uranium ou des produits de fissions en solution.

Sur du césium c'est indécontaminable et les coefficients de remise en suspension sont proche de 100%.
Inversement sur des produits de fissions en solution à +1mBq/cm3 on travaille simplement en masque et encore juste pour se protéger des projections.

Bonjour à tous,
Étant aussi en plein travail de certification initiale, je me posais également la question.
Vu qu'appeler le CEFRI ne sert à rien (boite vocale du lundi au vendredi, pas de réponse aux mails), me voila bloqué dans ma mise en conformité.
Pensez-vous qu'il soit possible de prévoir un objectif 0 contamination à l'image des accidents de travail?
Je précise que la société dans laquelle je travaille effectue des opération de maintenance pour le CEA, et les 12 mois glissants ont dépassé 1mSv une seule fois en une dizaine d’années.

Bonjour Rafteur,

Si tu travaille sur les sites en maintenance, un objectif de 0 contamination, ne semble pas réaliste.
80% de contamination cutané/vestimentaires ne sont même pas remonté au SPR.
Et sur les 20% restantes seules celles susceptibles d'engagé une dose interne sont finalement remonté au PCR de l'entreprise extérieur.
Donc en gros sauf si tu es en permanence sur le terrain avec tes équipes, tu n'auras que rarement des remonté de contamination.


Sauf si tu parle de contamination interne, dans ce cas le 0 est envisageable.

Bonjour et merci pour ta réponse,
Comme tu le dis, la contamination de chantier semble inévitable effectivement.
Je me disais qu'en prenant 0 contamination chantier pour objectif, on serait plus alerte sur le sujet. visiblement ça ne sera pas possible

La difficulté des politiques 0 accident, 0 contamination, c'est que après on tend à des politiques de répression envers les opérateurs et donc de non déclaration.

J'ai déjà vu les mecs tout faire pour saboter leur examens car ils étaient dans la crainte d'être détecté positif et donc réprimandé.
Dans la prévention le but est de protéger les travailleurs, pas de les empêcher d'avoir accès aux soins, ni à les soumettre à un stresse supplémentaire.


Généralement quand les opérateurs ont comprit qu'avec un incident de contamination, ils peuvent réellement devenir radioactif, puis qu'ils devrons tous les jours aller faire caca au médical et avoir des piqures de kélateurs. Ils font généralement tout pour se protéger de la contamination.

Quand aux chantiers, quand tu met un seuil de propreté et explique au mec que si il aime travaillé comme un porc, il va frotté en tenue tous les soirs sa zone de travaille, pendant que ses collègues seront en salle de pause, il comprend très vite.

A mon sens, il faut déjà faire le distinguo entre contamination "externe" et contamination "interne".

Autant pour la contamination interne, l'objectif est évidemment 0 contamination interne. Autant sur le second, tu peux jouer sur les différents niveaux de détection disponibles.

Par exemple, tu vas te mettre un objectif de 0 contamination en sortie de site (pour EDF = C3), et ensuite tu peux raisonner en nombre de C2 (voir de C1) reporté sur les FEP (contamination externe avérée, significative, pour laquelle il y a eu enquête et plan d'action).
Par chantier, le problème est de faire la part entre déclenchement intempestif et déclenchement réel. ET là, que ce soit AREVA, CEA ou EDF, aucun exploitant ne joue le jeu de la transparrence envers les PCR des entreprises extérieures ...

Oui enfin à EDF la technique est connue quand tu sors du BR ou BK tard et que tu es pourri Béta tu te met de l'eau sur la partie en question. C'est réglé pour la contamination externe...

Je suis donc opposé au politique et donc aux objectif 0 contamination car ça tourne toujours en procès contre les opérateurs.

Non ça peut aussi démontré que les "conditions" d'accès ne sont pas optimisés, que les tenues ne sont pas adaptées etc etc ....

Correction pour Marie M. ca tourne la plupart du temps en procès contre les opérateurs.

De moins en moins sérieusement .... Après, ça dépend aussi de l'opérateur et de son attitude ...

En utilisant l'historique des contaminations vous pouvez définir des valeurs, sachant que vous devez en améliorant et qu'il faut être réaliste..
Un objectif de zéro ne semble pas réalisable, mais il faut tendre vers cet objectif a plus ou moins long terme. Et la, dans tous les cas, il faudra la participation active des opérateurs qui sont les principaux concerné.
De plus, il ne faut pas juste compter les contaminations, mais voir pour améliorer les conditions de travail des opérateurs, c'est aussi ca la radioprotection.