IDE employant les rayonnements ionisants sur la personne humaine

Bonjour,

une question toute simple est-ce que les IDE peuvent administrer un MRP (médicament radiopharmaceutique) à un patient ?

Vous avez 4 heures


Toz

oui

Bonjour !

Diabolo, ta réponse me fait penser aux disserts de philo où l'élève répond par une phrase  .
Quant à moi, je vais rendre feuille blanche ... et j'espère qu'il y aura des réponses plus inspirées !

Bonsoir
Je suis au delà des 4 heures et je plaide coupable.
je ne sais pas  !
Je sais que nous formions des techniciens en médecine nucléaire à une époque à l'INSTN.
Il y avait des manip radio et parfois des infirmières.
Avec les nouvelles réglementations j'avoue ne pas savoir.
Iron Kloug

Bonjour, 
A voir dans le référentiel métier, pour moi non ! 
MERM c'est bien inscrit dans leur référentiel 
Cela me fait penser à cet article qui date un peu certes :  
https://www.senat.fr/questions/base/1997/qSEQ971104527.html
Yok

Bonjour
Je suis resté sur ma non réponse et perplexité.
En même temps une injection est souvent pratiquée par une infirmière. Là, c'est le caractère radioactif du produit qui lui confère cette particularité...
Je reste avec ma perplexité. Merci Yok du complément.
S'il y a d'autres avis étayés, on prend.
Iron kloug

Bonjour à tous,

merci pour vos retours aussi bien concis (Diabolo ) qu'argumentés.

Mon constat : cela fait des années (et même plus que j'imaginais vu le lien de Yok) que la bataille au bloc (+/- en salle dédiée) fait rage sur l'utilisation des arceaux. Un coup de scopie par l'AS, l'IDE de bloc ou l'IBODE c'est déjà hors loi et tout le monde est ok là-dessus (même si ça se faisait, et ça se fait malheureusement encore).
Il est ici invoqué le référentiel métier (=> des compétences). Dans l'actualité récente, en particulier celle des IBODE, l'emploi des rayonnements ionisants sur la personne humaine, a évolué. Elles disposent à présent d'un programme de formation à la radioprotection du patient avec un guide professionnel. Pour autant elles n'ont pas autorisation d'employer les rayonnements ionisants sur la personne humaine.

Dans le même temps, la radiothérapie interne vectorisée nécessite parfois une hospitalisation en chambre radioprotégée. Ici on en parle pas d'un pti coup de scopie mais des plusieurs mSv en dose efficace (activité de l'ordre du GBq administré) avec une dose thérapeutique (ttt du cancer). Il peut s'agit d'Iode-131 et plus récemment de Lutécium-177. Ces MRP sont parfois administrés par des IDE. Elles reçoivent (parfois) une formation à la radioprotection du patient selon un programme interne spécifique.
Il s'agit bien là d'un emploi de rayonnement ionisant sur la personne humaine ...

Mais dans ce cas cela semble "toléré". Vraiment ?

Toz

Salut TOZ
Pour moi (cela reste mon avis), je m'appuierais sur les Référentiels métiers de chacun. Dans ton cas seul les MERM, Radiopharmaciens et Médecin Nucléaire sont clairement identifiés pour la dispensation de MRP. Il n'est pas fait mention dans le référentiel IDE. 
La formation RP Patient, ne donne pas autorisation d'injection et de délivrance de dose aux patients. Elle donne juste une approche sur l'analyse de la dose reçue, etc....
Toujours selon moi, il est aberrant d'autoriser ce genre de pratique. c'est comme ci un médecin radiologue allait interpréter des images de scintigraphie ! ou un Manip allait assister un chirurgien à la place de l'IBODE ou encore les pompiers injectés des vaccins anti-COVID (Ah merde, ils sont autorisés par décret   ). Moi en tant que CRP, Conseil Radioprotection : interdiction aux IDE d'injecter un MRP    enregistrer dans le beau registre bien sûr   
Yok

Bonjour,
Je rebondis sur ce sujet, je suis tombé sur un document de la HAS de 2014 :
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2014-06/avis_pc_067.pdf

Il s'agit d'une question relatif à l'injection de MRP dans la cadre d'une recherche de ganglion sentinelle
Si je comprends la réponse : pour la HAS, il n'y a pas de sujet car les IDE sont autorisés à injecter ces médicaments selon la prescription médicale

nano

Bonjour nano,

merci pour le lien vers ce doc. Décision intéressante même si elle date un peu. C'est quand même l'HAS ...

L'activité administrée pour la recherche de ganglion sentinelle est de l'ordre de la centaine de MBq, souvent du 99m-Tc, parfois du 18-F.
L'enjeu est donc moindre qu'avec les protocoles de radiothérapie interne vectorisée où l'activité administrée est de plusieurs gigabecquerels (131-I, 177-Lu, ...).
Néanmoins, cela reste de l'emploi de rayonnement ionisant sur la personne humaine vivante ... ce qui n'est, à ma lecture du corpus réglementaire, pas permis pour les IDE ...

Toz