Zonage « extrémité « 

Bonsoir à tous,
je souhaiterais avoir votre vision sur les conditions de mise en place d’une zone extrémité...
Vis à vis du code du travail, l’employeur identifie toute zone où les travailleurs sont susceptibles d’être exposés à des niveaux de rayonnements ionisants dépassant, pour les extrémités ou la peau, évalués à partir de la dose équivalente : 4 millisieverts par mois. Ca, ok.
Dans son article R. 4451-24, le CT stipule que l’employeur délimite une zone d’extrémités lorsque les zones surveillée et contrôlées ne permettent pas de maîtriser l’exposition des extrémités et de garantir le respect des valeurs limites d’exposition professionnelle prévues aux articles R. 4451-6 et R. 4451-8.Et c’est là que je me pose dès questions (existentielles ??)
Déjà, la délimitation d’une zone extrémité est subordonnée à l’existence d’au moins une ZS? J’ai vu dans des analyses de risque concernant les labos de SNS mettant en œuvre des bêta pur, des labos avec uniquement du zonage extrémité....
De même, ce zonage extrémité n’est à délimiter que si l’activité exercée est susceptible d’engendrer une exposition supérieure à 500 milliSieverts aux extrémités? Du coup, l’employeur identifie les zones où l’exposition potentielle des extrémités est susceptible de dépasser 4 milliSievert intégrés sur 1 mois, et la matérialise si elle est susceptible de dépasser 500 sur 12 mois?
Bref, ça chauffe sous le casque...
En attendant la parution du Q/R zonage, j’aimerais bien avoir votre REx et votre point de vue sur ce sujet.

Bonjour Fred,
c'est vrai que le R4451-24 est perturbant.
Chez nous, nous nous limitons à l'arrêté zonage et nous avons seulement des paillasses en zone extrémités, sans forcément que le poste de manipulation soit zoné.
@+

Hello,

on identifie une zone extrémités lorsque le zonage au titre de la dose efficace ne fait pas déjà apparaitre de risque. Dans notre cas, uniquement au niveau des boites à gants de médecine nucléaire.

Toz

Bonjour,

Même chose que Toz, et au moins avec les hottes c'est bien délimité.

benjamin14 a écrit:

Bonjour Fred,
c'est vrai que le R4451-24 est perturbant.
Chez nous, nous nous limitons à l'arrêté zonage et nous avons seulement des paillasses en zone extrémités, sans forcément que le poste de manipulation soit zoné.
@+

Bonjour benjamin14,
Merci pour ton REx.
Donc chez vous, vous avez des labos non zonés au titre de l’exposition corps entier, mais uniquement au titre de l’exposition des extrémités, c’est bien cela? Par contre, au niveau de votre analyse de risque, vous partez sur quelle valeur de référence? Dépassement potentiel de 4 mSv en 1 mois au niveau des extrémités ?

Toz a écrit:

Hello,

on identifie une zone extrémités lorsque le zonage au titre de la dose efficace ne fait pas déjà apparaitre de risque. Dans notre cas, uniquement au niveau des boites à gants de médecine nucléaire.

Toz

Merci aussi à Toz et Yoyo pour votre retour d’informations.
Je ne comprends pas trop ta première phrase : tu ne définis une zone extrémité que s’il n’y a pas de zonage corps entier??
En MN, il est plus que cohérent de créer une zone extrémité dans une BAG (dans mon esprit, une BAG est l’origine de la création d’une zone extrémité). Par contre, même questionnement que ci-dessus : qu’est-il écrit dans votre analyse de risque?

Fred a écrit:

benjamin14 a écrit:

Bonjour Fred,
c'est vrai que le R4451-24 est perturbant.
Chez nous, nous nous limitons à l'arrêté zonage et nous avons seulement des paillasses en zone extrémités, sans forcément que le poste de manipulation soit zoné.
@+

Bonjour benjamin14,
Merci pour ton REx.
Donc chez vous, vous avez des labos non zonés au titre de l’exposition corps entier, mais uniquement au titre de l’exposition des extrémités, c’est bien cela? Par contre, au niveau de votre analyse de risque, vous partez sur quelle valeur de référence? Dépassement potentiel de 4 mSv en 1 mois au niveau des extrémités ?

oui c'est ca.
Concretement, les manip travaillant sous boite à gant plombé ne recoivent presque pas de dose lors de la phase de fabrication des seringues. Par contre, à l'intérieur de la BAG, on est trés largement supérieur au 4mSv/mois.
Nous avons donc nos BAG en zone grise extrémité. Le labo est surzoné en ZCV pour le port de la dosi op en cas d'incident mais les résultats de la dosi d'ambiance sont <80µSv/mois
@+

Bonsoir,
Merci les copaingues pour votre retour, même si cela ne répond pas complètement à mes interrogations.
Je vais surveiller la sortie du Q/R zonage en espérant que la DGT se promène de temps en temps sur notre forum et prenne en considération mes doléances...

Hello,

Fred a écrit:

Par contre, même questionnement que ci-dessus : qu’est-il écrit dans votre analyse de risque?

Voici que ce que nous écrivons par exemple pour une analyse des risques d'une salle interventionnelle :
"Les zones contrôlées rouge et orange ne sont pas représentées du fait des courtes distances vis-à-vis d’un risque d’exposition externe des travailleurs au corps entier. La zone contrôlée verte est étendue aux parois car il n’est pas possible de matérialiser en salle la limite de cette zone.

La zone extrémités n’est pas représentée car la délimitation des zones au titre de la dose efficace fait déjà apparaitre le risque."


À ce jour nous n'avons pas eu de remarque particulière sur ce point de la part de l'ASN que se soit en instruction ou en inspection.

Toz

Merci Toz

Moi je dis merci Fred pour le sujet. J'avoue m'être posé les mêmes questions.

Mais de rien,  belle Hélène.
C’est comme ça que l’on progresse et que l’on fait avancer le schmilblick….
Bon week-end à tous !!

Autres question : Si vous avez un laboratoire zoné en zone surveillée, les BAG en zone extrémités mais vous avez aussi de sas de transfert où vous mettez des seringues mais la dose extrémité est < à 4 mSv/mois - Vous zonez comment le sas de transfert en ZS comme le reste du local ou quand même en zone extrémité ou en zone rien du tout ????.

Bonjour,
personnellement, je ne zonerai pas les sas de transfert car pas réellement un poste de travail.
Le danger de tout ça est de mettre des trisecteurs partout, et comme dirait un grand philosophe, « trop d’infos, tue l’info… »