Nombre de canaux en GeHP

Bonjour à tout le monde.
Je reviens dans le monde fabuleux de la spéctrométrie gamma après 7 ans d'absence. Une question basique mais dont je ne me souviens plus la réponse. Comment on détermine le nombre de canaux à utiliser ? Est ce que le plus c'est le mieux ?
Je n'en suis pas certain il me semble que ça dépend du domaine d'énergie, de la résolution et du taux de comptage.
Mais c'est assez flou dans ma tête.
Précédemment j'utilisais 8000 canaux pour du FMA. (Sans me demander pourquoi)
Mais aujourd'hui je voudrai mesurer des colis TFA de 1m3 de 40 à 2000 keV avec un GeHP.

Est ce que passer à 4000 canaux peut avoir un avantage sur les faibles taux de comptage ?
Si oui, pouvez vous m'expliquer en quoi ?
Si non, pouvez vous m'expliquer pourquoi ne pas mettre 16000 dans ce cas ?

Merci beaucoup !

Bonjour, 

J'ai effectivement découvert comme toi, il y a quelques années que les analyseurs étaient sous utilisés.
Personnellement je m'en suis toujours tenu au principe théorique où un nombre important de canaux permettait de conserver la fidélité lors de la numérisation d'un signal, je fonctionne donc systématique en max des capacités des analyseurs donc 16000 pour le GeHP.

Pourquoi certain fonctionne à 8 voir 4000 ? Je pense que c'est une question d'habitude qui à été conserver par les opérateurs qui se sont succéder. Le seul avantage concerne d'éventuel point de repère, accessible sans analyse et en cours d'acquisition, servant soit à anticipé le résultat, soit savoir si une LD est atteinte ou non. De tels points de repère ne sont valable que pour un nombre de canaux précis mais rien n'empêche de les convertire.

Bonjour, 

J'ai effectivement découvert comme toi, il y a quelques années que les analyseurs étaient sous utilisés.
Personnellement je m'en suis toujours tenu au principe théorique où un nombre important de canaux permettait de conserver la fidélité lors de la numérisation d'un signal, je fonctionne donc systématique en max des capacités des analyseurs donc 16000 pour le GeHP.

Pourquoi certain fonctionne à 8 voir 4000 ? Je pense que c'est une question d'habitude qui à été conserver par les opérateurs qui se sont succéder. Le seul avantage concerne d'éventuel point de repère, accessible sans analyse et en cours d'acquisition, servant soit à anticipé le résultat, soit savoir si une LD est atteinte ou non. De tels points de repère ne sont valable que pour un nombre de canaux précis mais rien n'empêche de les convertire.

Dans le module interactive peak fit de G2K, je vois les barres d'erreur statistique associées à mes canaux. Elles sont assez monstrueuses. Alors je me dis qu'en divisant mon nombre de canaux par 2, il y aura 2 fois plus d'information à l’intérieur avec donc moins d'incertitude. Mais de là à ce que ça améliore l'incertitude sur mes activités je ne suis pas sûr. Je doute encore plus que ça améliore mes LD mais ... Je n'en suis pas certain.
Quand je pose la question autour de moi, tout le monde dit : faut mettre le maximum de canaux et quand je parle des incertitudes les gens plissent les yeux et inclinent la tête légèrement sur le côté.
Mais personne ne peut expliquer pourquoi ça ne pourrait pas améliorer mes résultats.

Vous savez quoi ? Je vais tester, voilà !

L'explication est très simple, le calcul se fait sur la largeur d'un pic, donc la somme de plusieurs canaux. Oui en divisant le nb de canaux par deux, on peux s'attendre à avoir 2x + de détection par canal mais le pic s’étalera sur 2x - de canaux. Encore une fois, le nombre de canaux et un paramètre de numérisation, c'est à dire de traduction entre la réalité mesuré par le détecteur et la version enregistré sur l'ordinateur.

Ca m'arrive d'avoir des valeurs d'activité audessus du SD, (audessus de la LD) avec une incertitude 10 fois supérieure à la mesure elle-même. Je me dis que ça réglera peut-être le problème.

Cela serait le plus grand des hasards Si en diminuant le nombre de canaux on réduisait l'incertitude C'est effectivement un problème d'avoir une incertitude 10 fois supérieur à la valeur moyenne ET au dessus de la LD. Cela va à l'encontre de la définition de la LD, il faut probablement regardé les résultats intermédiaires, par exemple il est inutile de faire une évaluation sur un pic présentant une telle incertitude, il aurait du être ignoré dès le calcul de surface.

Mon interrogation ne vient pas de n'importe où non plus. C'est écrit dans la doc de G2K que si notre taux de comptage est faible, réduire le nombre de canaux améliore la mesure. On trouve le même discours dans : "détection de rayonnement et instrumentation nucléaire" de EDP SCIENCE.

Dans ce cas pourquoi il s'embête à faire des analyseurs de 16k canaux, si 512 donne de meilleurs résultats ?

ahah. Excellent. Je pense que c'est un compromis à trouver entre résolution, facilité de déconvolution et statistique. Par exemple si on veut différentier le 226Ra et le 235U vers les 186 keV ça peut être intéressant d'avoir 16k canaux. Si on veut plutôt une bonne stat sur le 40K, peut-être 4096 suffisent.
Il n'y a pas de règles bien définies mais ça se fait à l'usage.

La stat sur le K-40 dépend de l'activité de la source, de l'efficacité géométrique (position source/détecteur, atténuations) et de l'efficacité intrinsèque du détecteur. C'est une règle qui connait un certain consensus

Exactement. Comme pour tous les autres RN.

Ce qui a écrit dans le livre de génie atomique de l'INSTN : "Le choix de ce nombre [nb de canaux] doit résulter du compromis entre la précision souhaitée dans le spectre et le temps d'acquisition nécessaire (on met beaucoup plus de temps à quitter les fluctuations statistiques au niveau du bruit de fond avec un grand nombre de canaux)."

Je pense que c'est clair. Ca se teste. Si ça ne dégrade pas ma résolution et la déconvolution de pics proches, ça pourrait diminuer mes LD.