Infographie, images et vidéos

"Ca fume sec sur le 3, ce sont des clichés infra-rouge ?"
je ne pense pas.....

point chaud entre Kashiwa, Nagareyama, Misato

Bonjour
Il y a le risque de retrouver ce genre de dépôts ailleurs notamment en focntion des vents qui ont soufflé aux alentours du 15 et 16 mars si ma mémoire ne me fait pas défaut.
Pour savoir qu'il y a de l'activité, il faut faire une mesure.
KLOUG

La piscine... Passablement encombrée du 3 - Vidéo TEPCO du 8/5 publiée à l'instant :

https://www.youtube.com/watch?v=h4A3Wzwtr2A

Vidéo de la visite de M. Aoyama de la NISA le 24 avril sur le site de Fukushima. Je ne pense pas que cette vidéo ait déjà été présentée sur le site, certaines images ont été diffusées en photos presse mais je ne crois pas que ce soit le cas pour la vidéo complète.

On y distingue parfaitement les dégâts incroyables provoqués par le tsunami sur le bâtiment commun des réacteurs 3 et 4 côté mer.

Le délégué de la NISa prévoyait de regarder de plus près l'état du bâtiment réacteur n°3 mais les niveaux de dose ambiante ne lui auraient pas permis de mener à bien cette mission.

https://www.dailymotion.com/video/xih9dd_centrale-de-fukushima-filmee-au-sol_webcam

(Sous-titres et son en Japonais)

http://1.bp.blogspot.com/-_PZUVHR7Sho/Tc9CHru10-I/AAAAAAAACqI/2JszBWp9_b8/1F3_201105_temp.png

temperature du reacteur 3.

Étude portant sur la perte du refroidissement d'un réacteur similaire à celui de Fukushima (centrale de Browns Ferry, Al, USA) et ses conséquences (SASA/ORNL, 1985, Anglais) :

http://www.osti.gov/bridge/servlets/purl/6402578-Rr9xTe/6402578.pdf

Quelques extraits de la chronologie :

- Perte totale d'alimentation électrique primaire et secondaire : Minutes+0
- Les batteries sont vides 6 heures (Minutes+360) après la perte d'alimentation aussi l'opérateur ne contrôle plus le circuit de refroidissement
- Le niveau d'eau dans la cuve commence donc à baisser et atteint le haut du combustible vers M +480
- Les assemblages de combustible commencent à s'endommager à M+572 soit 1h30 après la perte de refroidissement et 9h30 après la perte des sources d'énergie
- Le combustible commence à fondre à M+604
- Les assemblages tombent en fond de cuve à M+695
- Le corium devient liquide (33 tonnes à 2400° C) à M+743 et attaque la cuve
- A M+797, les cuve primaire et secondaire sont percées et le corium tombe dans la piscine de suppression

En résumé : 13 heures après la perte d'alimentation, la messe est dite.

Merci Trifouillax pour ce document.
Notons au passage que cette même centrale de Browns Ferry a subi un incident grave le 27 avril dernier, suite aux tornades qui se sont abattues aux alentours, la coupant, au moins partiellement de la connexion au réseau.
Je m'interrogeais alors sur les conséquences probables d'un passage d'une tornade F4 ou F5 SUR la centrale elle-même, cela aurait probablement un effet désastreux. Et renforcer des digues, ou surélever des batiments n'aurait aucun intérêt (contrairement à la prévention contre les tsunamis)...

Oui Mulder je crois d'ailleurs que les futures recommandations de sécurité porteront sur des événements combinés a minima (naturels ou artificiels).

Après l'exemple du Japon, il faudra donc que les sites résistent, amha, à au moins deux événements climatologiques dont l'un au moins majeur, par exemple sécheresse majeure + tremblement de terre mineur ou Tornade + inondations conséquentes etc.

Quant aux actes de malveillance... Ils sont inclassables par définition donc il faut s'attendre à tout et s'entraîner à réagir à n'importe quelle situation (prise d'otages dans une salle de contrôle, attaque terroriste d'un convoi de déchets ou de livraison de combustible...)

L'idéal au point de vue sécuritaire serait peut-être de donner des moyens et un budget par exemple en renationalisant l'ensemble de la filière ? La sécurité nucléaire absolue sera à ce prix, assez de demi-mesures !

Bonjour

ça date un peu mais pour ce qui ont le temps (il a parlé durant 1h30 ) , une vidéo de la conférence faite fin avril à Marcoule par Bertrand Barre, conseiller technique d'AREVA
http://www-marcoule.cea.fr/scripts/home/publigen/content/templates/show.asp?P=545&L=FR&SYNC=Y

Sur la question de la hauteur de la vague du Tsunami, il est possible de confirmer une quinzaine de mètres d'après les documents suivants :





La base des citernes et des cheminées est située à environ 10 m au-dessus du niveau nominal de la mer et on peut ajouter 4 à 5 m sur le second cliché. Les véhicules visibles à gauche de la première photo donnent l'échelle. C'était tout sauf une vaguelette !

Source Tepco :

http://www.tepco.co.jp/tepconews/pressroom/110311/index-j.html

vague scélérate tant redouté des marins .
D'ailleurs dans le fond de la deuxieme image , on peut voir un navire . Ne faudrait donc t'il pas prévoir un scénario ou pour les centrales en bord de mer , il faudrait imaginer l'impact d'un bateau soulevé et projeté par un tsunami contre le bâtiment réacteur .
ben quoi , on étudie bien l'impact -improblable mais pas impossible - d'un avion

Impressionnantes ces images Trifouillax.
On retrouve sur ce LIEN la séquence avec 2 photos supplémentaires (intermédiaire, et après tsunami)

Sinon, voici deux nouvelles vidéos (il me semble) =
Fukushima Daiichi Unit 4 Spent Fuel Pool Video

Fukushima Daiichi Restoration 6 May 2011 Video


Puis une autre série de photos, pas grand chose de nouveau (extraits des vidéos entre autres) =
Photos 15

Puis cette photo diffusée aujourd'hui par Tepco =

2 théories au sujet de l'explosion du bâtiment n°3, dont la construction semble différente des n°. 1 et 2. La première implique des causes uniquement mécaniques de résistance de structures alors que la seconde évoque une possibilité de criticité explosive dans le bassin de stockage des combustibles usés (piscine) en réaction à la réflexion de l'onde de choc sur les parois de ce bâtiment plus résistantes.

https://www.youtube.com/watch?v=2onC01URt9c&feature=iv&annotation_id=annotation_530508

La première partie de ce document ou l'on visualise très bien les différences entre les explosions du 1 et du 3 :

https://www.youtube.com/watch?v=1Q3ljfLvHww

Commentaires en anglais (très compréhensible), sous-titres en Japonais.

Intéressante cette vidéo Trifouillax.

J'ai quand même un peu du mal à imaginer que la piscine du 3 soit partie en "supercriticité", ce qui expliquerait l'explosion particulièrement violente du 14 mars.
Pourquoi ? Et bien, dans le sujet que j'avais ouvert, "Le scénario du pire" , j'ai cru comprendre que les quantités d'énergie en jeu étaient telles, que si tous les combustibles nucléaires du site partaient en supercriticité, cela aurait un impact autrement plus important que l'explosion du 3.
Un scénario "jugement dernier", du genre qui va faire sauter les centrales voisines, et ainsi desuite.
Reste la possibilité d'une "supercriticité" très partielle, mais pourquoi ? (et pourquoi pas ?)

Quand il compare l'explosion du 3 à une explosion d'essai atomique (vidéos et ecran scindé à l'appui), les quantités en jeu n'ont rien à voir, avec des centaines de tonnes à Fukushima, et quelques kilos lors de l'essai atomique...

Là ça dépasse très largement mon domaine de compétence, mais parfois je crains que cela dépasse aussi les compétences des responsables du nucléaire en général (c'est bien là le problème)


Après, il faut remarquer que le réacteur du 3 est bien plus puissant que le 1, qu'il a sauté plus tard avec une accumulation d'hydrogène supérieure (?), que la structure en béton a contenu l'explosion pour la projeter vers le haut.
Reste que c'est du très lourd, et que je comprends qu'on se pose des questions...

Je suis vraiment curieux de connaitre les explications "définitives"

Bonjour,

Je crains Mulder , qu'il vous faille attendre une petite 10 d'années pour contenter définitivement votre curiosité...Pour l'heure il n'y a pas d'explication définitive...

Une chose est sûre : Les sites de production n'ont jamais été prévus pour de telles contraintes mécaniques aussi l'éventail des causes possibles ne peut être limitée par des raisonnements du genre : "C'est impossible car ce n'est jamais arrivé." La situation étant inédite, la palette de causes n'est a priori limitée par aucun préjugé scientifique qui se fonde, comme chacun le sait, sur l'expérience dégagée de situations antérieures.

Je ne résiste pas à l'envie de retransmettre cette photo, publiée ce jour par Tepco, qui fera sûrement le tour du monde : "Urgence absolue" y compris sur la confection artisanale des panneaux et poteaux indicateurs de limite de radiations à 1 Sv/h...

Pour se donner une petite idée de la taille réelle d'une partie de la cuve (RPV) en inox des réacteurs :



Sacrée cocotte-minute, n'est-ce pas ?

Le documentaire "La boite de pandore, A comme Atome" produit en 1992 par la BBC :

http://www.bbc.co.uk/blogs/adamcurtis/2011/03/a_is_for_atom.html (56 minutes, ANGLAIS)

Pour ceux qui comprennent l'Anglais, le passage dit " du dictaphone" à 42.16 dans lequel des scientifiques incrédules discutent de l'accident de TMI en 1979 est fascinant : "C'est.... incroyable", disaient-ils ! L'accident de Tchernobyl est présenté en détail en fin de documentaire, à partir de 48.20. Ce documentaire présente également des extraits du film "A comme Atome", réalisé en 1953 qui expose les "débuts" militaires de la recherche atomique ; Il contient beaucoup d'images originales comme à 7.50 l'explosion semi-souterraine filmée au ralenti. A noter également l'évocation des travaux du Oak Ridge National Laboratory qui réalisa les études de 1981 et 1985 sur les fusions du cœur et la fabrication du corium.

MEXT vient de publier (avec 2 mois de retard !) les cartes de contamination surfacique estimées d'après le système WSPEEDI.

Le 24 mars, concentration en I131 (les noms des Préfectures ont été ajoutées) :


( d.r. blog ex-skf http://ex-skf.blogspot.com/ )

On pourra noter qu'une partie de la préfecture de Tokyo Est et Centre est située dans la zone verte, soit de 100.000 à 1.000.000 de Bq/m2 alors que la zone jaune de 1 à 10 MBq/m2 touche une zone côtière de plus de 100 Km entre Fukushima Nord et Ibaraki.

http://www.mext.go.jp/component/a_menu/other/detail/__icsFiles/afieldfile/2011/05/10/1305799_0324.pdf (JAPONAIS, données du 24/3)

http://www.mext.go.jp/component/a_menu/other/detail/__icsFiles/afieldfile/2011/05/10/1305799_0325.pdf (JAPONAIS, données du 25/3)

Ce sont les dernières données publiées par le MEXT...

C'est quoi que vous appelez la "supercriticité" ?

En gros, la super-criticité c'est l'emballement du phénomène de réaction en chaine. C'est l'effet qui est hautement souhaitable dans une arme atomique et qui est hautement regrettable dans un réacteur ou une piscine de centrale nucléaire. Une fission par seconde, puis 2 par seconde, puis 4, 8 etc.

La majorité des scientifiques pensent que la géométrie du combustible brûlé en centrale ne peut autoriser de super-criticité ou de criticité prompte ni même de "reprise de criticité" dans le cadre d'un accident civil majeur mais le recul - désolé d'être une nouvelle fois cynique - me semble bien peu suffisant d'un point de vue strictement statistique. Ainsi des effets mécaniques intrusifs comme des déflagrations concentrées ou des injections d'énormes quantités d'éléments chimiques souvent originaux et parfois agressifs (eau de mer, acide borique, N2...) font que Fukushima ressemble de plus en plus à un gros laboratoire du pire.

Les ingénieurs réunis sur le site de l'accident de TMI en 1979 disaient déjà : "C'est incroyable, nous n'y comprenons rien..." ; 30 années plus tard, les ingénieurs de Fukushima y ont-ils vraiment compris quelque chose ?

D'accord. Merci pour ton explication Trifouillax.

Donc je résume : il n'y a pas de supercriticité dans un réacteur enrichi à 3%, même moxé.

Citation :

La majorité des scientifiques pensent que la géométrie du combustible brûlé en centrale ne peut autoriser de super-criticité ou de criticité prompte ni même de "reprise de criticité" dans le cadre d'un accident civil majeur mais le recul - désolé d'être une nouvelle fois cynique - me semble bien peu suffisant d'un point de vue strictement statistique.

J'ai pu poser la question à pas mal de criticiens : un emballement en chaine n'est pas possible dans un réacteur. C'est aussi ce que j'ai appris à l'école. Et c'est ce qui est dit dans tous les bouquins que j'ai lu. Recentrons nous sur l'info, laissons le cynisme et les suppositions de côté.

Je ne comprends pas.
Les accidents ou incidents de criticité sont chose connue, étudiée et vécue.
Pourquoi ne pourraient ils pas se produire à Fukushima ? Comment expliquer alors les bouffées neutroniques enregistrées ? Comment expliquer le pourquoi d'utilisation d'acide borique actuellement ?

Dans l'histoire, on a de multiples exemples de reprises de criticité. Pour les plus récentes, en 64, Wood River Junction (USA), en 83 à Constituyentes (Argentine), en 99 à Ibaraki (Japon).
En l'occurence, à Fukushima, compte tenu des masses en jeu, autant dans les piscines que dans les coriums, je ne vois pas comment des reprises de criticité pourraient ne pas avoir lieu.
lien
Il existe même des procédures de protection des populations en rapport avec de tels incidents ou accidents.
lien

Me suis mal exprimé. La réaction en chaine type bombe n'est pas possible dans un réacteur.
L'accident de criticité si, tout à fait.

Au temps pour moi, je n'ai pas été clair.