Bonsoir
J'ai assisté aujourd'hui à la journée des auditeurs CEFRI. Nous avaons eu droit à une présentation de la DGT sur les derniers textes sortis (sauf l'arrêté INB) concernant la médecine du travail et les évolutions à venir.
Etant donné qu'il y avait d'autres klowns adhérents du cirkus dans la salle, ils pourrons corriger, compléter si je transcris des clowneries (et je mets le l pour être poli).
Analyse du décret 2012-135 suite à la présentation de la DGT à la journée des auditeurs CEFRI.
Cette réforme va impacter fortement le suivi des rayonnements ionisants. Le nombre de médecins du travail étant en constante diminution, le législateur a essayé de pallier ce manque.
Si on regarde les bilans dosimétriques 2010 c'est 242 000 personnes suivies d'un point de vue dosimétrique qui sont en dessous du seuil de détection.
Il était donc nécessaire de centrer l'action du suivi médical sur les personnes qui en ont le plus besoin.
La structure du service de santé au travail va donc notablement changer puisqu’autour du médecin du travail va se constituer une épique pluridisciplinaire. Ces différentes personnes devront avoir des « compétences » identifiées. Les missions de cette équipe sont définies par l’article suivant :
« Art. R. 4624-1. − Les actions sur le milieu de travail s’inscrivent dans la mission des services de santé au travail définie à l’article L. 4622-2. Elles comprennent notamment :
« 1o La visite des lieux de travail ;
« 2o L’étude de postes en vue de l’amélioration des conditions de travail, de leur adaptation dans certaines situations ou du maintien dans l’emploi ;
« 3o L’identification et l’analyse des risques professionnels ;
« 4o L’élaboration et la mise à jour de la fiche d’entreprise ;
« 5o La délivrance de conseils en matière d’organisation des secours et des services d’urgence ;
« 6o La participation aux réunions du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ;
« 7o La réalisation de mesures métrologiques ;
« 8o L’animation de campagnes d’information et de sensibilisation aux questions de santé publique en rapport avec l’activité professionnelle ;
« 9o Les enquêtes épidémiologiques ;
« 10o La formation aux risques spécifiques ;
« 11o L’étude de toute nouvelle technique de production ;
« 12o L’élaboration des actions de formation à la sécurité prévues à l’article L. 4141-2 et à celle des Secouristes.
Plusieurs personnes pourront la constituer dont le personnel infirmier, les préventeurs,…. Mais on constate qu’au travers de ces missions des activités étendues vont devoir être réalisées, notamment, les enquêtes épidémiologiques.
C'est donc une structure médiclae, plus qu'une personne qui va gérer le suivi des personnels.
Mainetant quand on reprend l’article premier du décret 2012-135, celui-ci précise :
Art. 1er. − I. – L’article R. 4451-84 du code du travail est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. R. 4451-84. − Les travailleurs classés en catégorie A en application des dispositions de l’article R. 4451-44 bénéficient d’un suivi de leur état de santé au moins une fois par an. »
Voila ce qui a été dit lors de ces journées :
Les travailleurs classés en catégorie A bénéficieront d’un suivi de leur état de santé, et là il faut comprendre un examen médical annuel de type prélèvement sanguin, analyse d’urine, au moins une fois par an.
Il ne s’agit plus de visite médicale.
Cela va même bien plus loin, car c'est quelque chose que je n'avais pas lu dans le texte (et même à le deuxième lecture) !
Les services de santé au travail vont pouvoir demander une dérogation, quant à la valeur temporelle de la visite médicale. Si les services ne demandent pas de dérogation la visite médicale aura lieu obligatoirement tous les deux ans. Si les services demandent une dérogation, les visites pourront alors être réparties sur deux, trois ans voire plus.
En terme de commentaire et pour être cohérent (si j'ai bien tout compris) il est donc nécessaire de reporter le suivi médical sur les personnes recevant des doses significatives.
Donc, pour faire synthétique :
Examen médical annuel pour les travailleurs classés catégorie A
Examen médical tous les deux ans pour les travailleurs classés en catégorie B.
Visite médicale tous les deux ans (si le SST n’a pas demandé de dérogation).
Visite médicale plus étalée (deux, trois, cinq ans,… - si le SST a demandé une dérogation).
Encore une fois si les salariés demandent une visite médicale à périodicité plus réduite, ils seront en droit de la demander.
Cela pourrait se concevoir notamment pour les personnes réellement classées A au regard des bilans dosimétriques (3000 en 2010 soit 1% de l'effectif suivi).
Par contre, et la question a été posée, quid de la fiche d’aptitude ???? Qui doit être signée par le médecin du travail.
Il va également y avoir une abrogation des arrêtés concernant les examens médicaux. Cela va être remplacé par des recommandations de bonnes pratiques à destination des médecins du travail.
Le cirkus ayant l’habitude de poser les questions de manière crue, en voici une :
Le manque de médecins du travail ne va-t-il pas aboutir dans certains secteurs à une moins bonne surveillance médicale des travailleurs exposés ?
Encore une fois ce sera la volonté des employeurs qui sera déterminante.
Aux sociétés, industries, établissements (cochez la case qui vous correspond) de mettre en place le suivi qui leur semblera le plus pertinent. Si les doses pour l’ensemble du personnel d’une entreprise sont proches des limites publiques on peut considérer en première approche qu’une surveillance médicale allégée est tolérable.
Il faudra se soucier de manière beaucoup plus fine comme nous le disions au-dessus des 1% (c’est l’ordre de grandeur) des personnels exposés qui dépassent les 6 mSv sur 12 mois consécutifs.
Les évolutions à venir
Une consolidation de SISERI - une présentation a d'ailleurs été faite par l'IRSN.
Cette consolidation va permettre d'entreprendre des études épidémiologiques. Il y aura une dématérialisation des échanges, un renforcement des contraintes sur l'employeur et une prise en compte des expositions naturelles.
La contrainte sur les employeurs portera sur les délai de transmission de la dosimétrie passive. Vous aurez 10 jours pour transmettre les dosimètres et l'organismes agréé pour l'expo externe qui vous suit aura 20 jours pour trnsmettre les inforlmations.
L'employeur sera informé de la complétude des informations qui seront indiquées pous ses salariés. Il pourra d'ailleurs lui-même renseigner la base de données.
L'IRSN a d'ailleurs admis qu'on pourrait enregistrer des personnes non exposées ayant reçues des doses. Dans l'éventualité d'une surveillance médicale allégée, il y aua au moins des résultats dosimétriques figurant dans une base nationale.
En ce qui concerne la formation PCR et la certification des entreprises il y en a encore a dire.
Je crois que je vais écrire un article d'analyse que nous mettrons sur le site.
Mais je tenais dès ce soir à vous donner des éléments d'informations.
ATOMIKLOUG