Bonjour à tous,
1) Incertitude de mesure
Tout a fait exact Domino ! La dosimétrie passive externe est l'un des seuls domaines techniques de l'ISO 17025 où l'incertitude propre aux utilisateurs empêche l'écriture d'une incertitude sur les rapport d'essai (Landauer les appelle rapport de contrôle). A l'inverse, sur un rapport d'essai d'analyse de sang par exemple, qui relève aussi de l'ISO 17025, l'incertitude sur le nombre de globule rouge, plaquette,... y est obligatoirement notée. L’incertitude globale ne dépend que du traitement de l'échantillon sanguin lui-même. L'incertitude globale est dans ce cas dite "maitrisée" uniquement par le laboratoire.
Ainsi, voici ce que dit le COFRAC dans le guide d'accréditation pour la dosimétrie passive externe (Document LAB GTA 31):
" En dosimétrie externe, l’estimation de l’incertitude de mesure concerne les mesures réalisées par le laboratoire. Les grandeurs d’influences qui ne peuvent pas être maîtrisées par le laboratoire (par exemple conditions de port des dosimètres) peuvent ne pas être incluses dans le budget des incertitudes établi par le laboratoire"
2) Seuil de report
Petite correction: 50 µSv n'est pas un seuil de détection mais un seuil de report (Je sais c'est écrit partout sur les doc des labos et pourtant j'ai râlé). Donc petit rappel:
-Seuil de détection : valeur à partir de laquelle le détecteur peut dire s'il y a présence d'un signal mais il ne peut pas le quantifier.
-Seuil de quantification : valeur à partir de laquelle, le détecteur peut quantifier le signal
-Seuil de report (en dosimétrie externe) : Valeur à partir de laquelle le laboratoire affirme qu'il y a présence d'un Hp(d) d'origine professionnel en supposant une condition d'utilisation du dosimètre correcte. En d'autres termes, si la soustraction de Hp(d) du porteur brute et Hp(d) du témoin brute est supérieur au seuil, on reporte Hp(d) net. Sinon un code indiquant que l'on est en dessous du seuil est écrit et 0 est envoyé à SISERI (conformément aux recommandations de la RP 160).
En fait, on peut aller plus bas que 50 µSv mais il faut avoir un lecteur et des dosimètres fraichement remis à zéro à portée de main. Donc, si il y a un copain pas trop loin de chez vous avec un lecteur OSL, demandez lui un coup de main (j'ai pas encore assez de sous pour en acheter un)
3) Enregistrement de dose OSL
Les dosimètres OSL de chez Landauer utilisent effectivement de l'Al203 dopé au carbone. Ce dopage induit la présence de pièce électronique nécessaire pour l'enregistrement de la dose. une fois irradié, il y a la probabilité de dissocier une paire électron-trou dans le solide. L'électron a une probabilité d'être piégé (chose impossible dans un cristal pure). Pour révéler le signal, on éclaire de l'ordre 1 ms le cristal avec des diodes émettant de la lumière verte vert. Ensuite, l'électron piégé a une probabilité grâce à cette lumière verte de retrouver son trou dans un autre piège appelé centre de recombinaison. Et là paf! ( façon de Funes) De la lumière bleue est émise et comptée par un PMT ou photomultiplicateur. Il faut cependant bien sélectionner les photons bleus provenant du phénomène de luminescence. Donc, comme dit Domino, le PMT mais aussi Les filtres optiques et la mécanique du lecteur jouent pour beaucoup dans le seuil de détection. Lors de la lecture, 0,5 % des pièges vont être libérés.
Ainsi, cet enregistrement est en continue et se cumule avec les radiations naturelles. Dans ce cas précis, le rapport signal sur bruit est mauvais... difficile de conclure