Dosi op et zone d'extrémité

Bonjour à tous

Nouveau petit sujet : le décret impose le port d'un dosi op pour un accès en zone d'extrémité....ça veut dire quoi dans le fond : si les mains sont en zone d'extrémité alors port d'un dosi op poitrine afin de surveiller le ded notamment en HP(0,07) ? Si le corps entier est en zone d'extrémité délimitée sur la base de la dose équivalente aux mains alors port d'un dosi op poitrine...?

J'aimerai avoir quelques avis !

Merci à tous

Bonsoir Dav

D'abord ce n'est pas une nouvelle disposition la dosimétrie extrémité !
Les limites existaient déjà avant. Sauf que personne ne faisait l'effort de donner des dosimètres aux personnes qui en avaient besoin, avec une petite négligence au niveau des études de postes (on va dire ça comme ça).

Dans le décret ce n'est pas écrit tout à fait comme ça :
article R. 4451-24
«L’employeur délimite une zone d’extrémités lorsque les zones surveillée et contrôlées ne permettent pas de maîtriser l’exposition des extrémités et de garantir le respect des valeurs limites d’exposition professionnelle prévues

Dans l'article  R. 4451-33


Si on regarde l'arrêté dosimétrie dans l'annexe on trouve :
La surveillance individuelle de l’exposition externe est réalisée au moyen de dosimètres individuels à lecture différée. Elle est adaptée aux caractéristiques des rayonnements ionisants auxquels sont susceptibles d’être exposés les travailleurs, notamment à leur énergie et leur intensité, ainsi qu’aux conditions d’exposition (corps entier, peau, cristallin ou extrémités).

A toi de choisir le dosimètre adapté.

Et petite précision si on ne peut porter des dosimètres extrémités :
Lorsque les conditions de travail ne permettent pas le port de dosimètre adapté à la mesure de la dose au cristallin ou aux extrémités, l’employeur, avec l’appui du conseiller en radioprotection et du médecin du travail définit une méthode alternative permettant d’extrapoler la dose reçue au cristallin ou aux extrémités à partir de celle mesurée pour l’organisme entier ou par un dosimètre porté au plus près de l’organe concerné. Il apporte la démonstration que la méthode retenue présente la même fiabilité que celle reposant sur la mesure de la dose au cristallin ou aux extrémités et consulte le conseil social et économique.


Le corps entier en zone d'extrémité ? Désolé mais je ne comprends pas surtout par rapport à l'article 24. La zone extrémités est pour les extrémités et pas le corps entier et elle est spécifique pour un espace de travail, par exemple une boîte à gants.

Désolé je dois être fatigué ce soir,mais ton approche n'est pas explicite pour moi.

Un autre avis ?

iron kloug

Du coup je verrai ça plus tard.
Bonne nuit
Klouggy

Bonjour,
Pour ma part, l'idée est de porter un dosimètre poitrine à partir du moment où un manipulateur agit dans une zone classée "zone d'extrémité".
Pour l'instant, je ne crois pas qu'il existe de dosimètres opérationnel d'extrémité. Donc, lorsque c'est possible, essayer d'établir une fonction de transfert entre le DD CE et le DD extrémité. 
Si ça n'est pas possible (ex: manip de P32 derrière un écran), on porte le dosimètre opérationnel quand même et on fait confiance à l'analyse de risque réalisée à l'aide de dosimètres passifs d'extrémité.
MAis effectivement, le corps entier ne peut pas être en "zone d'extrémité", sinon, il s'agit d'un défaut de zonage.
COrdialement.

Bonjour
Il y a des développements de dosimétrie opérationnelle extrémités.
Mais c'est cher et pas forcément très au point même si l'ASN veut faire le forcing là-dessus.
En même temps rien n'empêche de porter un dosimètre Fli extrémités, plus sensible que le dosimètre corps entier et sur une campagne de mesure d'évaluer la dose.
Et merci Paul pour le complément.
iron Kloug

Bonsoir,
Pour ma part, le fait d’intervenir en zone extrémité entraîne le port d’une dosimétrie extrémité, et ce, indépendamment du port d’une dosimétrie poitrine

Bonjour,
Si il existe des dosimètres opérationnels extrémités sur le marché. une autre sonde peut également y etre ajoutée pour faire de la dosimétrie H(3)
Bonne journée

Fred a écrit:

Bonsoir,
Pour ma part, le fait d’intervenir en zone extrémité entraîne le port d’une dosimétrie extrémité, et ce, indépendamment du port d’une dosimétrie poitrine

Bonsoir,

Je suis d'accord avec ce point.

Ce que je n'arrive pas à comprendre en fin de compte est la valeur de 4 mSv/mois au titre de la dose équivalente délivrée aux extrémités qui implique la délimitation d'une zone d'extrémités, c'est particulièrement faible, sachant que dans mon milieu, les calculs de doses délivrées aux extrémités sont toujours très majorants par rapport aux valeurs mesurées par les dosimètres bagues ou poignets (si on part des valeurs de guide ou codes de calculs divers).
Pourtant, ayant pendant longtemps travaillé tout près d'un organisme agréé pour le suivi dosimétriques des travailleurs avec mise à disposition à titre gracieux de dosimètres, nous avons multiplié les études de postes in situ ou le calcul n'était pas du tout confirmé par la mesure.
Je crains de devoir définir des zones d'extrémités un peu fantômes, et malgré le fait qu'il puisse être un peu indécent de parler d'argent quand on fait de la prévention, eh bien, le suivi dosimétrique ça a un coût et si c'est inutile...

La chance relative que l'on peut avoir c'est que les installations existent et que le plan de zonage peut être modifié en fonction de mesures issues du retour d'expérience et non pas forcément de calculs...

Et pour me rattraper de ce hors sujet, j'ai déjà utilisé un dosimètre opérationnel d'extrémité, mais il n'était pas aisé d'emploi, je suppose que les modèles ont évolué dans le bon sens depuis.

@+
SW