Les informations

SPECIAL JAPON: Rapport de mission de l'AIEA
http://radioprotection.eklablog.com/special-japon-rapport-de-mission-de-l-aiea-a24422168

Hi,

Un article très intéressant sur le site de Bloomberg

Extraits

"Vindicated Seismologist Says Japan Still Underestimates Threat to Reactors

Dismissed as a “nobody” by Japan’s nuclear industry, seismologist Katsuhiko Ishibashi spent two decades watching his predictions of disaster come true: First in the 1995 Kobe earthquake and then at Fukushima. He says the government still doesn’t get it."

Significant Damage
“So all of a sudden everyone knew that, hey, there are magnitude-9 earthquakes in the world,” said Robert Geller, a professor of geophysics at the University of Tokyo. “They didn’t know that when they built the nuclear power plants at Fukushima or other plants from that era. But when that became known they should have done some rethinking.”
Minutes of a June 2009 trade ministry meeting on safety at the Fukushima Dai-Ichi plant show Tokyo Electric and the regulator ignored scientific findings that emerged after the power station was built.
“We didn’t think the damage would be that significant,” said Isao Nishimura, a manager at the utility’s nuclear earthquake resistance technology center, when asked at the meeting why its safety review omitted studies showing the area had a history of major earthquakes and tsunami.
Debate was cut short by an official from the Nuclear and Industrial Safety Agency, according to minutes of the meeting obtained by Bloomberg News. The regulator approved Fukushima Dai-Ichi’s safety report a month later, despite studies by Tohoku University geologist Koji Minoura in the 1990s that showed giant tsunami had hit Japan’s northeast coast three times in the last 3,000 years.
Russian Roulette
“That’s about one every 1,000 years on average,” said Geller. “If you’ve got a plant that runs 50 years, you have a 5 percent chance. You’re talking about Russian roulette.”
Disregard for the science extended to a government panel started in 2001 to revise seismic engineering standards for Japan’s nuclear plants, said Ishibashi. He quit the panel after five years of debate that he called rigged and unscientific.
The revised seismic standards didn’t reflect evidence that earthquakes could occur in areas where there were no signs of active faults. The omission allowed the utilities to carry on without undertaking expensive retrofits, Ishibashi says.
“The point I was trying to make was that if you’re going to have nuclear plants here in Japan, they should be built to withstand the most severe shaking that’s been observed,” he said, recalling the date he resigned from the panel in exasperation on Aug. 28, 2006. “They tried to chip away at that as much as they could,” he said."

La totalité de article à cette adresse : http://www.bloomberg.com/news/2011-11-21/nuclear-regulator-dismissed-seismologist-on-japan-quake-threat.html

Second extrait

Experts Needed
“There was a radio broadcast that night saying Japan didn’t have enough earthquake experts,” he said, adjusting his steel-rimmed glasses. “I decided I’d do that.”
It was 1964. Modern seismology was getting started and Japan was halfway through building its first nuclear reactor. By the time Ishibashi got his doctorate in seismology from the University of Tokyo 12 years later, there were 24 reactors running or under construction, including six at Tokyo Electric Power Co.’s Fukushima Dai-Ichi power station.
Seismologists at the time still focused on written records, rather than geological history, for clues about where and when quakes struck. And it wasn’t until 1977 that mainstream scientists had the tools to measure the size of quakes like the magnitude-9 that triggered the Fukushima disaster.
The Richter scale used before then went only to 8.5, or about 6 times less energy than the March 11 quake."

http://www.bloomberg.com/news/2011-11-21/nuclear-regulator-dismissed-seismologist-on-japan-quake-threat.html

Petite question : à quel moment la sismologie moderne est-elle apparue en France ?

Bonjour

Une plante d’étang pour aider à nettoyer Fukushima
23 novembre 2011
source : http://www.japoninfos.com/une-plante-d%E2%80%99etang-pour-aider-a-nettoyer-fukushima.html

D’après des chercheurs, une plante qui pousse en abondance dans les voies d’irrigation et dans les étangs pourrait être la solution contre les retombées radioactives sur les rizières contaminées par la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi.

Cette plante miracle s’appellerait la Scirpe épingle (ou Eleocharis acicularis). C’est une plante à croissance rapide dont les feuilles ressemblent à de l’herbe. Elle est connue pour absorber les métaux lourds comme le cadmium et le zinc.

Une équipe dirigée par Masayuki Sakakibara, un professeur de biologie à l’Université des études supérieures d’Ehime, a découvert qu’elle absorbait aussi une énorme quantité de césium radioactif présent dans le sol.

C’est avec l’aide des fonctionnaires du centre agricole de Koriyama (préfecture de Fukushima) que l’équipe de Sakakibara a planté cinq kilogrammes de cette plante dans des conteneurs qui recelaient la terre prélevée dans le centre des rizières. Ladite terre comptait à peu près 3800 becquerels de césium par kilogramme, et cette étude a montré que les plantent absorbaient un maximum de 1071 becquerels de césium par kilogramme.

Le processus d’absorption étant rapide, les chercheurs espèrent bien que ces plantes vont être d’une grande aide pour décontamination. Toutefois, on ne sait pas encore comment ils comptent les traiter une fois qu’elles auront joué leur rôle.

Cette étude a été menée dans le cadre des efforts de reconstructions soutenus pas la Société Géologique du Japon.
Amandine – Source : asahi shimbun

Il faudra ensuite traiter les plantes en question de manière à ne pas re disperser la radioactivité.

KLOUG

Bonjour
Vu sur le site de futura sciences

Iode 131 : 634 milliards de becquerels rejetés par Budapest !
Par Bruno Scala, Futura-Sciences

Il y a environ deux semaines, des quantités anormalement élevées d'iode 131, un élément radioactif, étaient décelées dans l'atmosphère. On sait maintenant que c'est une usine hongroise qui est responsable de ces rejets dont la quantité s'élève à 634 milliards de becquerels depuis janvier.
Où en est-on de l’affaire de l’iode 131 qui a survolé l’Europe il y a quelques jours ? Dans un communiqué daté du début de la semaine, la Criirad, Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, s’est inquiétée de l’absence de précisions au sujet de ces émissions qui se sont produites, a-t-on appris, en Hongrie.
C’est en effet un institut de production radio-isotope (Izotóp Intézet) situé à Budapest qui serait responsable de l’incident, ainsi que l’Autorité à l’énergie atomique hongroise (HAEA) en a informé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans un communiqué daté du 17 novembre, soit une semaine après que l’affaire fut révélée. La compagnie hongroise n’a pourtant rien mentionné sur son site Internet.

Des rejets d'iode 131 autorisés
Selon les indications de l’HAEA, les rejets d’iode 131 auraient eu lieu entre le 8 septembre et le 16 novembre 2011. La HAEA a expliqué que l’Institut dispose d’une autorisation de rejets annuels. Il peut ainsi dégager 1.600 milliards de becquerels (GBq) par an ! À titre de comparaison, la dose maximale admissible préconisée au niveau international s’élève à 1 millisievert, ce qui correspond à peu près – en fonction des conditions de rejets – à 279 GBq annuels.
Les différentes unités permettant de mesurer la radioactivité. On mesure la dose émise en becquerels, la dose reçue en grays et l'effet produit en sieverts.
Les différentes unités permettant de mesurer la radioactivité. On mesure la dose émise en becquerels, la dose reçue en grays et l'effet produit en sieverts. © CEA

Autrement dit, les doses d’iode 131 susceptibles d’être libérées par l’institut hongrois sont largement au-dessus de la dose maximale admissible. Elles sont donc potentiellement dangereuses pour les populations avoisinantes, contrairement à ce qui avait été annoncé initialement et bien que la période de cet élément radioactif soit courte (au bout de 8 jours environ la radioactivité de l’iode 131 est divisée par deux).

En un an, 634 milliards de becquerels !
L’HAEA a pu préciser les quantités d’iode qui avait été libérées : 324 GBq au cours des deux derniers mois, auxquels viennent s’ajouter 300 GBq entre janvier et mai 2011. Soit 624 GBq, ce qui est « 28.300 fois supérieur aux rejets d’iode radioactif effectués en 2009 par la centrale électronucléaire du Tricastin et 130 fois supérieur à ceux effectués par l’usine de retraitement de La Hague », indique la Criirad dans son communiqué.

Devant le manque d’informations exactes provenant de Hongrie et les nombreuses incertitudes, la Criirad appelle à la vigilance du public, recommandant de ne pas consommer les végétaux et les produits laitiers d’origine locale. Enfin, elle demande que des études soient réalisées afin de déterminer si d’autres éléments radioactifs ont été rejetés et que les « dysfonctionnements graves » mis en évidence par cette affaire soient traités.

Donc en toute rigueur les hongrois devraient déclarés un événement significatif relevant de l'échelle INES, au moins de niveau 2 puisqu'il y a eu dépassement de leur autorisation de rejet, autorisation très élevée si on regarde les chiffres de ce qui est autorisé en France !!!
A suivre.
KLOUG

KLOUG a écrit:

Une plante d’étang pour aider à nettoyer Fukushima
23 novembre 2011
source : http://www.japoninfos.com/une-plante-d%E2%80%99etang-pour-aider-a-nettoyer-fukushima.html
Il faudra ensuite traiter les plantes en question de manière à ne pas re disperser la radioactivité.
KLOUG

mouais...
On a déjà eu, dans l'ordre, le tournesol, le cannabis, la bactérie, l'algue miracle... j'en oublie peut-être; cette fois; c'est la plante d'eau.
le tournesol a été essayé, sans grand succès.
Le cannabis, on ne sait pas.
Le riz, ça marcherait peut-être aussi (ok, c'est ma période humour noir)

Le problème, comme tu le dis, c'est - si ça marche - c'est koikonfé ensuite des plantes. Le volume de plantes récoltées ne devrait pas être négligeable.
Ils seraient bien capables de les traiter comme ils traitent aujourd'hui les boues des centres d'épuration d'eau: on brûle, et puis on jette les cendres.
Résultat: un joli recyclage de la radioactivité... et on recommence?

Quelques questions...
Bonsoir à tous,
Quelques petites choses que je ne comprends pas trop. Quelqu'un pour m'expliquer?

1. Opération serpillière au réacteur n°3
Tepco a envoyé le 14 novembre des p'tits Packbots au 1er étage du réacteur 3 pour nettoyer les rails, ou plus exactement éponger l'eau qui les recouvre. Par la même occasion, on a mesuré la radioactivité.
Le 18, même opération; il y a toujours de l'eau, et les radiations ont augmenté; le 19, nouvelles mesures, nouvelle augmentation de la radioactivité.
http://ex-skf.blogspot.com/2011/11/fukushima-i-nuke-plant-reactor-3-videos.html
Questions: pourquoi ce coup de serpillière? que faut-il conclure du fait que l'eau revient? y a-t-il une relation avec l'augmentation de radioactivité? ou est-ce la radioactivité de l'eau épongée qui a été mesurée? si oui, pourquoi augmente-t-elle?

2. Froid/chaud
Après avoir passé 8 mois à refroidir les réacteurs, Tepco annonce qu'ils vont augmenter la t° des RPV:
http://ex-skf.blogspot.com/2011/11/fukushima-i-nuke-plant-tepco-to-raise.html
raison invoquée: éviter une explosion d'hydrogène.
Que comprenez-vous?
Comme vous le voyez, je n'ai que des questions...

Je pensais que rien de la part de Tepco ne pourrait plus m'étonner. Erreur:

"TEPCO: Radioactive substances belong to landowners, not us
November 24, 2011
By TOMOHIRO IWATA / Asahi Shimbun Weekly AERA
http://ajw.asahi.com/article/0311disaster/fukushima/AJ201111240030http://ajw.asahi.com/article/0311disaster/fukushima/AJ201111240030

During court proceedings concerning a radioactive golf course, Tokyo Electric Power Co. stunned lawyers by saying the utility was not responsible for decontamination because it no longer "owned" the radioactive substances.
“Radioactive materials (such as cesium) that scattered and fell from the Fukushima No. 1 nuclear plant belong to individual landowners there, not TEPCO,” the utility said."

Vous avez bien lu.
Les substances radioactives déposées sur le sol appartiennent aux propriétaires des terrains, pas à nous, Tepco. Qu'ils s'en débrouillent.

C'est une bonne chose que l'on n'ait pas le droit d'être grossier sur ce forum.

Bonsoir,
Oui, j'ai vu ça hier... j'ai pas pu m'empêcher de rigoler tellement c'est gros ; pour les modalités de remboursement des indemnités aux évacués, c'est pas mal non plus pour le "livret explicatif de 156 pages"...
http://www.sanfinna.com/?p=10815
Même BP avec ses problèmes de tuyaux, a été forcé de cracher ses dollars, mais le brut ça se voit et ça sent pas bon...

Radioactive materials (such as cesium) that scattered and fell from the Fukushima No. 1 nuclear plant belong to individual landowners there, not TEPCO

HA!

en Japonais "Pilate" se dit pi-ra-te　ピラテ　　

Bonjour
Grosse, ENORME tentation d'être TRES GROSSIER....
KLOUG

AimelleB a écrit:

Vous avez bien lu.
Les substances radioactives déposées sur le sol appartiennent aux propriétaires des terrains, pas à nous, Tepco. Qu'ils s'en débrouillent.

C'est une bonne chose que l'on n'ait pas le droit d'être grossier sur ce forum.

C'est hallucinant !!!!

Oserais-je ? J'ose !

Donc TEPCo appartient désormais aux contribuables japonais, vu les sommes que ceux-ci ont dû engager pour lui venir en aide, ne reste plus qu'à expulser ces personnes d'une société dans laquelle, selon leur propre rhétorique, ils n'ont plus mot à dire car ils ne sont plus chez eux.

Je pense qu'il y a des Séguéla japonais qui vont se mordre langue.

J'ai déjà sorti le fusil pour moins que ça!!!!!

PPJ

Bonjour tout le monde,

@ Baldaquin: bonne question... Du coup, j'ai été un peu fouiner, et la réponse est qu'en pratique Tepco appartient aux contribuables japonais, mais pas en droit: l'Etat a pris à son compte l'intégralité de l'indemnisation, sans pour autant modifier la structure de propriété. Je mets les détails dans le fil ad hoc... En tout cas, sans être grossier, on peut raisonnablement soutenir que la population japonaise a un urgent besoin de faire sortir ses élites de l'Ancien Régime. En Europe, ça ne s'est pas fait sans casse, d'ailleurs!

PG

Bonjour
Je ne sais pas si le principe du "pollueur - payeur" est d'application au japon, mais comme tu le dis Pierre, ils ont besoin de changement.
KLOUG

message de kloug du 25/11/2011
Iode 131 : 634 milliards de becquerels rejetés par Budapest !
Par Bruno Scala, Futura-Sciences
Y a t'il sur le forum un brin d'explication des procédés de fabrication de ces isotopes à usage médical qui permettrait de comprendre l'existence de rejets ?

Bonjour
Ce produit est actuellement très utilisé en thérapie pour soigner un certain nombre de cancers thyroïdiens. Pour le fabriquer plusieurs solutions existent dont celle consistant à l'extraire en tant que produit de fission de l'uranium. Cela se fait essentiellement dans des réacteurs de recherche (et pas du tout des réacteurs de puissances). On utilise les neutrons pour bombarder de l'uranium que l'on utilise comme cible. Après c'est de la séparation chimique.
Sachant qu'aujourd'hui on donne à un patient environ 4 GBq (ou 4 milliards de becquerels) pour son traitement, on voir que l'activité mise en jeu n'est pas si élevée que ça... Sauf qu'il ne faut pas la rejeter à l'extérieur, ce n'est pas le but du jeu.
Voila
KLOUG

Retombées radioactives sur tout le Japon

C'est ce que dit le rapport publié le 25 novembre par le METI (pour le moment disponible uniquement en japonais) et dont l'Asahi rend compte ce jour:
(article en anglais)
http://ajw.asahi.com/article/0311disaster/fukushima/AJ201111260001
Le marqueur est le césium 134, en raison de sa période courte (2 ans)
On en a même retrouvé à Okinawa, à 1700 km de Fukushima.
L'article présente un triste classement des villes et préfectures les plus contaminées.
A noter que celles de Miyagi et Fukushima sont "hors concours", puisque les mesures n'ont pas été effectuées faute d'instruments de mesure en état de fonctionner.
Même si on ne lit pas bien l'anglais, on peut repérer les chiffres; par exemple, la ville la plus contaminée, Hitachinaka, Ibaraki Prefecture, 40,801 becquerels au m2.
17,354 becquerels à Tokyo, Shinjuku

Autre exemple de contamination:
la rivière Abukumagawa dont l'embouchure se situe près de la centrale, au nord de la préfecture de Fukushima, et qui rejette 50 millions de becquerels par jour (mesures à l'embouchure) dans la mer.
http://ajw.asahi.com/article/0311disaster/fukushima/AJ201111250019
(article en anglais)
"Researchers have sounded the alarm over river water containing cesium levels at tens of billions of becquerels a day flowing into the sea near Fukushima Prefecture, site of the crippled nuclear power plant."

90% du césium est contenu dans de fines particules (alluvions), le reste a été dissout dans l'eau.
Ils estiment que la dose journalière de césium rejetée à l'embouchure est égale à la totalité du césium contenu dans l'eau contaminée rejetée dans la mer par Tepco en avril.
La contamination serait plus faible à l'embouchure, les particules contenant le césium se déposant dans le lit de la rivière.
Enfin, il est à prévoir que les opérations de décontamination ne feront qu'augmenter la contamination de la rivière.

Le rapport du METI - en japonais - sur la contamination en césium est ici:
http://radioactivity.mext.go.jp/ja/1910/2011/11/1910_1125_2.pdf

Bonsoir

euh... 1 billion = 10^9, pas 10^6? C'est 50 MILLIARDS de becquerels par jour (ce que je trouve beaucoup???) qui sont rejetés par le fleuve Abukumagawa???

PG

oui, milliards! (c'est ce que je croyais avoir écrit, en plus! lapsus du clavier...)
Il faudrait connaître le débit du fleuve, mais il a l'air assez important; le chiffre nous est donné par jour; si on le ramène en m3/heure, il doit être moins impressionnant.

selon Wikipedia, le débit moyen du fleuve est de 67.3 m³/s. Si qqun a le courage de prendre sa calculette...

0.116 Bq par litre